Ces nouvelles technologies qui rendent l’animation plus vraie que nature

Ils sont de retour, chaque fin d’année, à l’occasion des fêtes… Les studios d’animation proposent de nouveaux longs métrages, féeriques autant par le scénario que par les technologies employées, repoussant ainsi à chaque édition les limites de l’infographie animée.

Depuis toujours, les studios d’animation, petits et grands, améliorent les technologies en développant eux-mêmes des logiciels de plus en plus performants, notamment pour reproduire l’environnement réel : les matières, les textures et les mouvements. Prenons l’exemple de la neige, de nombreux progrès ont déjà été effectués pour les rendus statiques. On peut ainsi apprécier le réalisme apporté aux dépôts de neige dans le court-métrage « Le petit Grufallo » (2011), mais force est de constater que malgré les efforts des équipes d’animation, la chute de la neige et son animation restent très artificiels (voir à 5’40).

Les équipes qui ont participé à la réalisation du film « La Reine des Neiges » (2013) se sont attachées à résoudre ces problématiques liées aux mouvements de neige.
Ils ont donc créé une toute nouvelle méthode, qui se base sur le point matériel ou MPM. Celle-ci traite la neige sous forme de points individuels qui interagissent entre eux.
Alexey Stomakhin, Craig Schroeder, Lawrence Chai, Joseph Teran et Andrew Selle, animateurs chez Disney, décrivent la technologie qu’ils ont développé comme étant un « modèle élastoplastique contrôlable couplé à une méthode du point matériel hybride eulérienne/lagrangienne ». Ils nous expliquent en images le fonctionnement de leur méthode :

Le rendu est impressionnant et convaincant. Mais 2013 n’a pas limité ses innovations graphiques à la neige, une énorme avancée a été faite durant la réalisation de « Monstres Academy » (2013), concernant l’illumination globale ou lighting. Les studios Pixar ont fait appel au talent du français Christophe Héry, un ancien de chez ILM, pour rendre possible une performance applicable aux longs métrages. L’une des difficultés dans la mise en œuvre de ce projet fut la masse d’informations à traiter par les ordinateurs.

En moyenne, chaque image, quand elle était rendue par un seul ordinateur, nécessite environ 29 heures de calcul, rendant ainsi irréalisable un tel développement sur ce type de format. La production a donc mis en place une ferme de calcul (plusieurs serveurs en réseaux) pour pallier à cette contrainte. « En général, nous utilisons quatre threads, ou fils d’exécution, pour nos rendus les plus lourds, » précise Alex Kolliopoulis, superviseur du rendu, « ce qui signifie que l’on a quatre cœurs dédiés à un rendu pour une image. Cela revient en fait à diviser le temps par quatre, parce qu’il y a quatre fois plus de mémoire pour effectuer le travail. »

Les technologies du numérique permettent des productions de plus en plus réalistes et deviennent de plus en plus accessibles, la seule limite à l’émerveillement ne sera bientôt plus que le talent et l’imagination. A voir ce que nous réserve 2014 !

Sources :
http://bit.ly/18nLbyD
http://bit.ly/1dtaahH

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